Disparition de l'Oxygène et du Phytoplancton
70% de l'oxygène est produit par le phytoplancton qui pourrait avoir disparu avant 2050. En effet la quantité totale de phytoplancton a déjà subi un effondrement de 40% depuis 1950 (cf méta-analyse université de Dalhousie). Et la quantité de phytoplancton décline de plus de 1% par an depuis 30 ans.
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BIENTÔT LA DISPARITION DE L’OXYGENE SUR TERRE ?
Élément essentiel à l’équilibre des océans, le phytoplancton est en train de disparaître. Le réchauffement de l’eau est la principale cause de ce désastre écologique, qui pourrait nous toucher plus vite que nous le pensons. Beaucoup d’études scientifiques prédisent une disparition de la faune marine si nous ne parvenons pas à stopper cette disparition. Qu’en est-il en réalité ? Les poumons de la Terre sont « vert-bleus » Le phytoplancton, micro-organisme unicellulaire végétal marin, est la base de la chaîne alimentaire de l’océan et possède un rôle primordial dans le cycle du carbone. Il est en effet responsable de la production de plus de la moitié de l’oxygène terrestre et joue un rôle essentiel dans le rétrocontrôle du climat en pompant le dioxyde de carbone (CO2 – gaz à effet de serre) de l’air. Il capte environ 100 millions de tonnes de dioxyde de carbone par jour, soit près de 45 % du CO2 contenu dans l’atmosphère actuellement ! On pense communément que ce sont les végétaux terrestres qui produisent notre oxygène, via la photosynthèse (98 % de l’oxygène est créé par la photosynthèse et plus exactement par les cyanobactéries. Les 2 % restants sont créés par le fractionnement des molécules d’eau par les ultraviolets). De récentes études montrent que les forêts et l’ensemble des végétaux terrestres ne produisent en réalité que 15 % de l’oxygène de notre atmosphère, car ils produisent aussi, la nuit, du CO2. Donc, c’est plus de 80 % de l’oxygène de notre atmosphère qui serait produit par les océans et en grande partie par le phytoplancton ! Les poumons de la Terre sont « vert-bleus » ! (nom donné au phytoplancton pour sa couleur qui sert à le repérer depuis l’espace) La production en oxygène de ce phytoplancton, présent en quantités massives dans les couches superficielles de la mer, s’effectue aussi selon le principe de la photosynthèse ; c’est-à-dire qu’il absorbe des sels minéraux et du carbone (sous forme de CO2) pour rejeter du « dioxygène » (désignation scientifique de l’oxygène) sous l’effet de la lumière. L’eau des océans est composée à 88 % d’oxygène, ce qui permet à toute la faune de vivre sous l’eau. Disparition du phytoplancton Depuis 1899 des mesures ont été effectuées sur la présence de phytoplancton dans les océans. Les techniques ont fortement évolué car aujourd’hui nous mesurons la quantité de chlorophylle contenue dans l’eau par analyse de la couleur des océans, via satellite. Le cycle du phytoplancton est complexe et fluctue en fonction des saisons et du lieu ; il est difficile de déterminer une tendance de l’évolution de ce micro-organisme marin. Malgré tout, il semble que la quantité de phytoplancton décline d’environ 1 % par an depuis 30 ans. Depuis 1950, la quantité totale de phytoplancton aurait même subi une réduction de 40 % ! Plus précisément, les chercheurs de l’université de Dalhousie au Canada, ont mis en évidence que la population de phytoplancton a chuté dans huit des dix océans étudiés avec une chute vertigineuse dans l’océan Atlantique sud et équatorial, et aux pôles, dans les océans Arctique et Antarctique. Les raisons d’une telle évolution ? Le réchauffement de l’océan. La partie supérieure de celui-ci, là où réside le phytoplancton, s’est réchauffée d’environ 0, 5 à 1 °C au cours du dernier siècle, accentuant l’effet de stratification de l’océan et limitant ainsi les échanges de nutriments entre l’eau profonde et l’eau de surface. De plus, l’activité humaine favorise l’acidification (lorsque le CO2 se mélange avec l’eau de mer, il se transforme en acide carbonique, rendant l’eau plus acide) et l’eutrophisation (étouffement des milieux aquatiques dû aux pesticides et à l’agriculture intensive –on parle de zones mortes) des océans. Les premiers effets sont observables aujourd’hui : disparition des coraux par l’acidification de leur principale nourriture (les algues), diminution générale de la faune marine, etc. créant même ce qu’on appelle, des « zones mortes ». Les zones mortes Une zone est qualifiée de zone morte dans l’océan lorsqu’elle est en hypoxie (déficitaire en oxygène dissous). Tous les animaux marins qui traversent ces zones mortes risquent l’asphyxie. Les animaux trop lents y meurent systématiquement (homards, coraux) tandis que les poissons rapides ont une chance de se sauver avant de perdre conscience. En 2003, elles étaient au nombre de 150. En 2008, elles sont au nombre de 450 ! La plus grande de ces zones mortes mesure 70 000 km² selon l’ONU. Dans certains cas, comme en mer Baltique, en quelques dizaines d’années, toutes les formes de vie supérieure ont disparu, au profit de bactéries très primitives, proches de celles qui vivaient il y a plusieurs milliards d’années, avant l’apparition de la vie sur les terres émergées. Plus inquiétant, l’observation satellitaire du plancton montre une forte progression depuis 1998 de ces zones mortes avec une croissance moyenne par an de 8,3 %. L’océan Atlantique Nord sera bientôt un désert en poissons. Cette fois, ce n’est pas l’effet de serre qui est en cause, mais l’usage de pesticides et l’agriculture intensive selon le dernier rapport de l’ONU… ![]() L’oxygène peut-il disparaître de notre atmosphère ? L’oxygène est apparu sur notre planète il y a 2,8 milliards d’années selon les dernières études du géochimiste Dick Holland, chercheur invité à l’Université de Pennsylvanie, selon un processus aujourd’hui connu, même si son apparition reste inexplicable. S’en est suivie l’apparition des fameuses cyanobactéries responsables de la photosynthèse. Il aura fallu ensuite 1 milliard d’années pour que la concentration d’oxygène soit suffisante dans l’air pour permettre la naissance de la vie animale. Ce taux s’est maintenu jusqu’à nos jours dans les proportions suivantes : 78,08 % de diazote, 20,95 % de dioxygène, 0,93 % d’argon, 0,040 % de dioxyde de carbone et des traces d’autres gaz. Le dioxygène joue un rôle important dans l’atmosphère car il crée l’ozone au contact des rayons solaires et protège ainsi la Terre de ses effets nocifs, les rayons UV. La disparition de l’oxygène ne permettrait plus de créer l’ozone, et nous cuirions en un rien de temps, tous les moteurs caleraient (ça, c’est bien), les métaux se souderaient systématiquement, le béton deviendrait poussière (retour à la nature) et les océans disparaîtraient dans l’espace… Scénario qui pourrait donner des idées aux chercheurs qui veulent comprendre pourquoi l’oxygène et les océans ont disparu sur Mars il y a 3 milliards d’années… Donc, oui, l’oxygène peut disparaître. Mais comment cela pourrait-il être possible ? De combien de temps disposons-nous ? Quand l’oxygène disparaîtrait-il de la Terre ? Une accélération du dérèglement climatique tel que le prévoit le dernier rapport du GIEC, accélérerait la disparition du phytoplancton. Une disparition que nous pourrions connaître, car elle se situerait autour de 2050. Ceci entraînerait la disparition rapide de la majorité des formes de vie dans les océans, des coraux aux baleines. La baisse du taux d’oxygénation des océans affecterait grandement toute la vie marine. Cela signifierait aussi que la principale source d’oxygène de la planète n’existerait plus. On pourrait donc affirmer que dans 100 ans, les océans pourraient devenir un désert sans vie et que toute la vie terrestre disparaîtrait elle aussi à cause du manque d’oxygène… Nous sommes loin des menaces d’un réchauffement climatique qui ferait croître les océans de 1 à 2 m dans le siècle à venir… Nous parlons ici de la disparition de la vie sur Terre dans NOTRE siècle ! Ce processus est-il déjà en route ? Selon une étude menée par des scientifiques de l’Institut Scripps, dont fait partie le Dr Ralph Keeling, l’oxygène de l’atmosphère diminue significativement depuis 1989 au profit du dioxyde de carbone. Il conclut par une formule très simple : » Nous perdons 3 molécules d’oxygène dans l’air, par molécule de dioxyde de carbone produite par la combustion de combustible fossile… » Le Dr Keeling a constaté une baisse de 0,0317 % de l’oxygène atmosphérique entre 1990 et 2008. Ce pourcentage peut sembler ridicule compte tenu que nous disposons d’un « réservoir » de 20,98% d’oxygène… Si le niveau d’oxygène descend sous 19,5 %, c’est la perte de conscience pour tout animal (l’homme compris) dépendant de l’oxygène dans l’atmosphère pour vivre, et la mort assurée car inconscient, on ne peut se nourrir. Mais avant cela, bien d’autres symptômes apparaîtront. Le sang sera de moins en moins oxygéné, le cœur devra travailler plus dur et les efforts physiques seront plus importants. Les maladies cardiaques seront de plus en plus fréquentes. Les cancers et autres maladies dégénératives se développeront fortement… A nous d'agir pour protéger la planète. L'effet contagion et la méthode L.A.V.E sont des solutions pour agir ! Article de 1,2,3 Océan En savoir plus : Futura Sciences | 31/07/2010 - Le phytoplancton gravement en péril - Lire Sciences et Avenir | 20/07/2010 - Déclin du phytoplancton - Lire Sciences Presse | 27/08/2010 - Ca chauffe pour les océans - Lire Synthèse scientifique sur la chute du phytoplancton et de l'oxygène Lire |
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